Devinez ce que l'on a vu sur Kangaroo Island ?
Oui, mais pas seulement
Kangaroo Island est une île du sud de l'Australie, de la taille d'un département français. Découverte au XIXème siècle par Mat Fingers ; la petite histoire raconte que c'est en dégustant une viande de kangourou qu'est venu le nom de l'île. Précision : les Autraliens sauf peut être les aborigènes ne mangent pas ou plus de kangourou, viande très forte paraît-il.
Et comme partout ailleurs en Australie, l'arrivée des Européens a profondément modifié la faune et la flore locale et des espèces ont quasiment disparu. Nommons les responsables : les cochons, les chèvres et les chats sont devenus de nouveaux prédateurs, ont véhiculé des maladies jusqu'ici inconnues, ont appauvri le sol et piqué la nourriture de leurs cousins australes. Si l'on ajoute à ça, le commerce d'huile et de peau de phoques, pas beaucoup d'espoir pour les espèces endémiques. Mais dans cette histoire, Kangourou Island s'en est plutôt bien sortie de part sa situation isolée et surtout grâce à une décision gouvernementale arrêtée en 1919 qui entérina la création d'un comité de préservation et dans les années 20, les premiers koalas étaient réintroduits sur l'île.
Nous avons aussi fait connaissance, non sans émotion, avec une colonie de phoques.
Kangaroo Island, c'est aussi un paysage singulier une promenade dans le bush (la forêt australienne) s'impose : nous croisons une oie et ses petits, un kangourou insomniaque
c'est surtout la première fois que nous pénétrons cette nature si différente de la nôtre.
Vue de loin, et à raison de 3 habitants au km2, l'Autralie nous semble une terre vaste, riche et prospère mais il n'en est rien : entre la disparition de certaines espèces, l'appauvrissement des sols suite à une agriculture intensive et la détérioration des nappes phréatiques, l'Australie fait face à de grands défis écologiques. Il faut dire qu'ici, on râle contre les mesures de restriction d'arrosage car on veut nettoyer sa voiture autant que l'on veut, on consomme beaucoup d'eau, on trie à peine ses déchets, l'habitat est très peu isolé et on se chauffe au charbon. Je me souviens encore des yeux ronds de cette Australienne à qui je demande où je peux déposer ma bouteille en verre, "dans une poubelle, voyons". Voyant mon désarroi, elle m'envoie à un kilomètre où on trie effectivement et pour une fois le papier et les canettes mais pas le verre.